C'est chez moi, une maison construite dans les années 70 appartenant à la famille Yehouessei, que j'occupe depuis 98. |
Gbecon est cerné par l'eau, mais les foyers disposant de l'eau courante sont marginaux. Puiser l'eau dans les puits reste un exercice obligatoire pour tous les enfants, à la tombée de la nuit.
De même, l'électricité est bien présente. On vient d'ailleurs de doubler le réseau de poteaux électriques. Il y a 7-8 ans, un programme européen d'aide à
l'équipement en électricité avait facilité l'accès à la lumière magique pour de nombreux ménages. C'était avant la privatisation de la Société béninoise d'électricité. Après les privatisations de l'eau et de l'électricité, il y a 2 et 3 ans, je ne peux dire si le service s'est amélioré. Comme abonné, je constate que les coupures intempestives restent toujours aussi courantes, et que les impayés sont beaucoup plus rapidement sanctionnés. Ces coupures (d'électricité et d'eau) ne gênent finalement que les foyers les plus favorisés, dont je fais partie... même si on peut penser qu'elles sont un frein majeur à l'activité. Mais ici, seules les augmentations abusives de tarifs sont susceptibles de soulever le mécontentement, voire un peu plus. La qualité du service mobilise moins : elle ne s'attaque pas de front au porte-monnaie, mais le prend à revers. Les puits, les lampes à pétrole, bougies et lampes-torche ont de beaux jours devant eux.