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mardi 4 janvier 2011

Le Zangbeto veille sur notre sommeil

Rares sont les villages riverains du Mono qui ne possèdent leurs Zangbeto. Gbecon, à Grand-Popo, faisait exception, il y a encore un an. Cette survivance traditionnelle s'était essoufflée, certains disent qu'elle avait été chassée du village. Le rôle de gardien nocturne du Zangbeto ne répondait plus aux nécessités du moment, et ses débordements de plus en plus mal acceptés. Aujourd'hui, il remplit essentiellement une fonction folklorique et alimentaire. Ses représentations à l'intention de touristes de passage sont une manne non négligeable, bien que relativement modeste. Si bien que Gbecon a décidé de ressusciter son Zangbeto, l'année dernière. La population a été financièrement mise à contribution pour, d'abord, construire le couvent.

Le Zangbeto de Gbeffa (à 4 km de Gbecon) et ses quatre fantômes étaient de sortie pour clore dimanche les cérémonies des funérailles d'un vieux de Gbecon.


Les sorties nocturnes du Zangbeto sont toujours précédées par le "gongonnage". C'est alors le couvre-feu, les lumières se font discrètes, et les vagabondages tardifs interdits. Les villageois s'exposent aux réprimandes, voire aux coups de trique... Attention ! Quand tradition et arbitraire sont érigés en loi.


Les meilleurs spectacles de Zangbeto sont l'occasion de véritables numéros de foire : cracheurs de feu, mangeurs de verre et magiciens s'y disputent la vedette.

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